Je pleure actuellement la perte de ma capacité à boire de manière imprudente 4 à 5 soirs par semaine avec peu ou pas de conséquences. Avec cela, la fin d’une certaine idée de la jeunesse, d’un corps plus ferme sans faire d’efforts, de mon puit profond de socialisation et de ma capacité à m'épanouir malgré 3 petites heures de sommeil.
Mes lendemains de soirée ne sont plus les mêmes. Cela dit, je vis plutôt bien cette fatalité qu’est la prise d’âge. Je pleure, car il est important de faire son deuil, mais après la tristesse vient la colère. Et comme la colère n’est pas mon péché préféré, je l’ai remplacé par la gourmandise.
Étant nostalgique d’une époque ou je pouvais rester avachi tout un dimanche durant sur mon canapé, la paternité et le mariage m’ont appris (imposé) un principe de vie bien simple, ASSUME. Et j’ai donc pris l’habitude de me réfugier dans la cuisson de sucre et autres douceurs les lendemains de beuverie. Rien de plus rassurant que de fixer une préparation qui cuit à petit bouillon ou de siester debout en pétrissant une pâte. Surtout, malgré un corps et un esprit en souffrance, cela permet d’être érigé en héros quand l’heure du goûter arrive.
Vous l’aurez compris, ce weekend, j’ai fait du sucré. Une recette de brioche qui mérite encore un peu travail, mais surtout, ce riz au lait parfait. Le riz bien cuit, crémeux à souhait, caramel gourmand, un peu de zestes et tout autant de croquant.
En général, c’est un dessert qui divise. Mais je vais ici imposer ma pensée, s’il déplait, c’est qu’il est mal fait. Lorsque le riz est pâteux, trop sucré et collant, il est normal que l’expérience soit déplaisante.