Il existe deux versions différentes de cette newsletter aujourd’hui. Certains d’entre vous ne voudront lire que la première version. D’autres apprécieront également la seconde.
La première version commence par vous dire à quel point j’adore les matcha rolls, mais plus précisément ces matcha rolls qui, selon moi, surpassent la version classique à la cannelle.
Ils sont moelleux, délicatement parfumés au matcha, avec une texture presque crémeuse et aérienne grâce à leur garniture légèrement sucrée qui tourbillonne à l’intérieur. Je vous explique avec enthousiasme que, comme pour mes autres sucreries préférées, vous aurez besoin d’un peu de temps et de quelques ustensiles pour les réaliser. Vous aurez besoin d’un robot pour pétrir la pâte et obtenir une consistance parfaite, d’un rouleau à pâtisserie pour l’étaler avec précision, et bien sûr d’un moule à pâtisserie pour leur donner leur forme idéale.
C’est un peu de travail, oui, mais le résultat en vaut tellement la peine : des rolls parfumés (presque indécents !) qui vous feront fermer les yeux dès la première bouchée.
La deuxième version de cette newsletter est nettement moins positive. Parce que, pour être honnête, je déteste le matcha. Son goût terreux, légèrement amer, me rebute totalement. Et ne parlons pas de la folie qui l’entoure : le matcha est partout, à des prix parfois ridicules, et présenté comme l’ingrédient miracle pour tout, du café au dessert, en passant par les produits de beauté. Ça me dépasse.
Pourquoi devrait-on transformer tout ce qui est simple et réconfortant en quelque chose de prétendument sophistiqué ? C’est comme si le matcha s’était emparé de notre imagination collective et avait décidé que plus rien ne pouvait être apprécié sans son intervention. Alors oui, cette deuxième version de la newsletter est un peu grincheuse, mais il faut bien de temps en temps dire ce que l’on pense vraiment, non ? Peut-être que certains d’entre vous partagent mon sentiment ou, au contraire, voudront défendre le matcha avec passion. Après tout, la cuisine, c’est aussi une question de goûts très personnels.
Si j’ai quand même fait cette recette, c’est par amour. Chloé raffole de matcha mais déteste les endives. Il fallait bien que je me rattrape (!) et finalement, grâce à elle, j’ai appris à moins le détester.