Il y a des plats comme ça, qui se glissent naturellement dans notre quotidien et deviennent des valeurs sûres, sans chichi. Celles qui nous accompagnent comme de vieux amis, fidèles et toujours prêtes à se rendre utiles. Le chili sin carne est de ceux-là. Un plat sans prétention, facile à préparer, qui sait réchauffer les estomacs sans en faire des tonnes. On le retrouve au milieu de la table, un soir d’automne, ou dans un grand bol fumant qu’on tient à deux mains quand la pluie tambourine contre les fenêtres. Pas besoin d’ingrédients rares ou de techniques compliquées : c’est une cuisine simple, généreuse, et qui fait du bien.
Il y a quelque chose de rassurant dans ce mélange de haricots fondants, de tomates juteuses, et d’épices relevées. On le prépare sans effort, on laisse mijoter, on goûte, on ajuste, jusqu’à ce que la sauce soit parfaitement liée, presque veloutée. La simplicité du chili sin carne est trompeuse : il suffit de peu d’ingrédients pour nourrir une tablée entière, mais l’équilibre est délicat. Le tout, c’est de trouver la juste mesure, de maîtriser cet art subtil de l’assaisonnement, pour qu’il ne devienne jamais fade, jamais trop doux.
Maya, ma fille, en est une fan inconditionnelle, et peut-être est-ce l’un des plus beaux compliments qu’on puisse faire à ce plat. Elle le réclame avec l’enthousiasme des enfants pour qui chaque repas est un moment de découverte. J’adore la voir se régaler, se concentrer pour percevoir la moindre nuance d’épice par rapport à la version précédente et finir son assiette avec un sourire satisfait. Ce chili, c’est un peu comme une promesse de bonne humeur autour de la table, un bonheur simple et partagé, accessible à tous.
Et puis, il y a ce petit secret, que je m’en vais partager avec vous. Car, oui, le secret d’un bon chili, c’est tout simplement le dosage des épices. C’est un jeu d’équilibre : trop peu, et vous vous retrouvez avec une soupe de haricots sans éclat ; trop, et le plat perd tout son charme chaleureux pour devenir un défi. Mais avec un brin de patience et un soupçon de curiosité, on trouve cette harmonie parfaite, celle qui transforme un simple ragoût en un festin.
La version rapide ci-dessous, utilise des haricots en boîte. Vous pouvez sans problème utiliser des haricots trempés, puis bouillis, mais je vous conseille simplement de pousser un peu la cuisson. L’intérêt de la recette ici est d’avoir un haricot fondant qui se nourrit d’épices et de tomate.
Certains l’aiment avec des poivrons, d’autres avec du maïs, n’hésitez pas. Pensez simplement au fait qu’ici, le haricot est roi.
Et si vous voulez ajouter de la viande hachée, faites-vous plaisir. Ajoutez la dès les début, avant les oignons et les épices et pensez à bien la saisir. Au moment de servir, amusez- vous avec la garniture. Ajoutez un trait de crème ou de yaourt, de l’avocat et de la coriandre pour rafraîchir le tout, voire de la mangue et des oignons rouges comme je l’ai fait ici. Et comme pour les lentilles, faites en trop et gardez-vous quelques portions de côté.
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